Ecorces vives

Le spectacle des arbres taillés qui bourgeonnent à nouveau, la promesse de la vie sous l’écorce dure, sont des pistes qui nourrissent ma création. C’est aussi la mémoire des après-midis passés en forêt, le nez en l’air, pour voir la cime des grands arbres se balancer, la paix goûtée dans ces lieux, qui me poussent à modeler la terre pour créer avec émotion des objets « habités » de cette force que possèdent les rêves de l’enfance.

Une deuxième source d’inspiration s’origine dans mon premier métier : celui de couturière. Ainsi, j’inscris dans mon travail céramique plusieurs éléments que j’emprunte à la couture : le fil, noir ou coloré, qui trace, relie et souligne différents détails ; les tissus avec leurs transparences ou leurs reliefs qui tantôt impriment la terre, tantôt créent le volume. Pour mes dernières créations j’ai choisi de travailler avec de la laine. Les écorces de porcelaines sont remplies de cette matière souple, chaude et colorée.

Elle représente la pulpe vivante de l’arbre.